
Un mois après que le secteur des transports a appelé à une "grève de Noël" pour les 20, 21 et 22 décembre, et après plusieurs réunions entre l'association des employeurs et le ministère des transports, la grève a finalement été annulée et les camions rouleront la semaine prochaine. Des sources proches des négociations confirment à 20minutes qu'un accord de principe a été conclu entre les deux parties et que le lock-out du secteur du transport de marchandises a été annulé.
Alors qu'il ne restait que trois jours aux entreprises de transport de marchandises pour cesser leur activité dans toute l'Espagne, un accord "in extremis" entre le gouvernement et le Comité national du transport routier (CNTC), composé de plusieurs associations et confédérations de transporteurs, a mis fin à cette mesure.
Vendredi matin, il semblait impossible de mettre fin à la grève, compte tenu du communiqué publié par l'association des employeurs dans lequel ils appelaient à l'unité d'action du secteur pour soutenir la grève réclamant "dignité et argent" car, disaient-ils, leur avenir était en jeu et ils avaient déjà atteint "la limite".
Les dernières réunions entre la CNTC et le ministère ne semblent pas avoir porté leurs fruits, et une partie de l'association patronale affirme que le gouvernement n'avance pas dans les négociations, surtout depuis l'arrivée de sa responsable, Raquel Sánchez, au ministère des Transports, qu'elle accuse d'"ignorer" le secteur et de laisser lettre morte les engagements pris par son prédécesseur, José Luis Ábalos.
Cependant, malgré les communiqués de jeudi soir indiquant que la grève se poursuivait, des sources présentes aux négociations affirment que lors de la réunion convoquée d'urgence par le ministère ce vendredi, qui a duré plusieurs heures, plusieurs propositions des employeurs et du gouvernement ont été formalisées et la grève nationale a été arrêtée.

Selon le communiqué de presse du Comité national des transports routiers, le gouvernement a accepté l'interdiction de la participation des conducteurs aux opérations de chargement et de déchargement, "une revendication historique du secteur au profit des conditions de travail de ses travailleurs".
"Elle a également réussi à réduire de moitié les temps d'attente, après lesquels le transporteur aura droit à une indemnisation, ainsi que le traitement des chauffeurs dans les centres de chargement et de déchargement. De même, l'engagement a été pris d'intégrer la clause de stabilisation du prix du gazole dans les contrats de transport comme un impératif de la loi, sans possibilité d'accord contraire", explique le communiqué.
Selon l'organisation patronale, des engagements ont également été pris par le ministère, comme celui de ne pas introduire de péages pour les transports lourds sans leur accord. Par ailleurs, en ce qui concerne l'éventuelle augmentation de la capacité de charge des camions, "toute modification se fera progressivement et uniquement dans certaines spécialités de transport, toujours avec la participation de la CNTC, une mesure adoptée dans l'intérêt de la durabilité et de l'efficacité et comme manifestation de l'engagement du secteur des transports en faveur de l'amélioration de l'environnement", expliquent-ils.
Grâce à ces mesures et à ces engagements, la grève qui menaçait les jours précédant Noël n'aura pas lieu, une situation qui aurait pu affecter de nombreux secteurs qui vivent des ventes à cette période de l'année.
Via 20minutos